Les apiculteurs vaudois tirent la sonnette d’alarme. Cet hiver, les populations d’abeilles ont fortement diminué : Entre 40’000 et 60’000 colonies d'abeilles sur 190’000 auraient
disparu durant l’année écoulée, soit 20 à 30% des effectifs.
Normalement ce taux n’atteint que 5 à 10%. Au début du printemps, ces
insectes ont même snobés les fleurs de pissenlits, fait inhabituel. Une
situation autant néfaste pour les apiculteurs que pour les producteurs
de fruits, incapables de trouver des colonies capables de polleniser
leurs vergers.
Face à cet état de fait, le canton de Vaud a décidé de protéger ses
«stations de fécondation de reines»: celle de l’Hongrin, près des
Mosses, et celle de Vermeillez dans le Jura autour desquelles des zones
d’interdiction de déplacer des ruches ont été établies.
Des mesures
similaires sont à l’état de discussions ou sont déjà rentrées en vigueur
dans d’autres cantons, dans le but de protéger les espèces indigènes.
Le rôle de ces stations de fécondation?
Grâce à des procédures de sélection, elles permettent de développer
des lignées d’abeilles plus résistantes et plus tolérantes. Le but est
de pouvoir offrir des races pures aux apiculteurs. On y élève des mâles
propres à assurer la fécondation des reines qu’ils nous amènent. C’est
la solution que préconise l’Office fédéral de l’agriculture face aux
disparitions de colonies. Il s’agit aussi d’éviter l’importation
d’abeilles étrangères, qui apportent plus de problèmes qu’elles n’en
résolvent. Pour obtenir le taux de 95% de pureté exigé, il faut choisir des régions isolées.
Jakob Troxler, président d’Apisuisse et de la Fédération vaudoise des apiculteurs.
Source : http://www.lacote.ch/fr/societe/les-abeilles-sont-desormais-protegees-par-une-loi-473-458815
23 mai 12
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